Bientôt un livre photo: les sentiers des gorges du Gardon.

Un nouveau projet, un exercice de style. Voici le

PROLOGUE

Si ce livre vous parle de randonnée, ce n’est pas pour autant un guide. Il s’adresse plutôt à ceux qui voudraient bien, mais ne peuvent pas, ou plus, crapahuter sur des rocailles, traverser des broussailles, marcher à quatre pattes sur des roches glissantes. Ceux qui ont le vertige, ceux qui manquent de souffle, pourront, tranquillement, avec cet ouvrage à la main, suivre quelques-unes de mes péripéties, sans se lever de leur fauteuil. Admirer des paysages, arbres, fleurs, falaises et flots des magnifiques gorges du Gardon sans risque d’entorse ni d’épuisement. Mais aussi sans déranger cette nature qui a grand besoin de protection.

J’espère qu’ils pourront, en lisant, entendre chanter les oiseaux et les clapotis des eaux vives. Humer l’odeur du thym, du romarin, de la mousse, des aiguilles de pin. Ressentir sur leur peau la chaleur du soleil d’après-midi, le froid glacé des flots à la Baume et le vent du sud leur caresser le visage.

Dans ce recueil il n’y a pas de chapitre sur le pont du Gard, qui n’a plus besoin de présentation. J’admire les ouvrages construits par la main de l’homme, mais la nature, elle aussi est bâtisseuse, sculpteur et peintre. Je transporte le lecteur dans ces endroits moins connus, plus sauvages.

Pour les randonneurs qui veulent malgré tout suivre mes pas, j’ai accompagné chaque parcours d’un QR code avec un lien pour le tracé GPX, qu’il suffit de scanner pour le retrouver sur les applications GPS. Mais par pitié, chers amis marcheurs, coureurs et promeneurs : respectez la nature. Elle n’est pas un terrain de sport. Les gorges du gardon se situent en grande partie en zone protégée, avec une réglementation qu’il convient d’honorer. Nombre d’animaux ont trouvé refuge ici, comme les aigles de Bonelli. C’est pour cela, en plus de l’obligatoire, faites preuve de bon sens et essayez de les déranger le moins possible. Si vous êtes silencieux, vous aurez peut-être la chance de voir quelques-uns de ces habitants sauvages. Ne laissez pas de traces de votre passage. Ni mégot, ni mouchoir et encore moins canettes et bouteilles en plastique, s’il est besoin de le dire.

Et ne prenez pas de risques, partez bien équipés. En cas d’accident, les secours sont très longs à intervenir dans cette zone, donc prudence. Voilà, c’est dit. Marchez en ouvrant grand vos yeux et vos oreilles, émerveillez-vous !

Sinon, tout simplement, tournez ces pages et venez en voyage avec moi.